Considerations après mon retour du PJ

Etre francophone: avant de partir pour la 10ème édition du Parlement Jeunesse ces mots me faisaient réfléchir.

Et bien, une semaine après j’ai compris qu’être francophone est une ressource importante pour la Vallée d’Aoste et les jeunes doivent chercher d’en  beneficier au maximum.

Les étudiants de notre Université ont la possibilité d’avoir, chaque année, une place dans le Parlement Jeunesse de la Communauté Francophone et deux places (garçon/fille) pour le Parlement des Jeunes des pays Francophones qui se déroule toujours à Bruxelles. Malheureusement, force m’est de constater,  que dans notre Université les étudiants ne perçoivent pas cette occasion qui leur est offerte comme una chance à saisir et souvent cette initiative, et d’autres du même genre, ne sont pas du tout prises en considération..

J’ai eu la chance de participer au Parlement Jeunesse et les cinq jours en Belgique m’ont fait découvrir l’avantage d’être francophone parce que j’ai pu vivre et apprécier une experience formatrice, socialisante et, en même temps, didactique.

La simulation du Parlement Jeunesse, outre à améliorer ma connaissance de la langue, m’a montré concrètement le fonctionnement de la démocratie ; comment la voix du peuple peut se faire entendre et surtout comment le débat et la confrontation entre des jeunes ayant des idées différentes aboutissent  à une médiation et à un point d’accord final.

Pour chacun des quatre projets de décret, les Belges et les représentants des pays étrangers (une représentante du Maroc, une délégation québécoise, une représentante suisse, une Roumaine et un Valdôtain) avec leurs différentes cultures ont apporté différents avis qui ont été repris à l’intérieur des commissions premièrement, et, dans l’assemblée ensuite pour arriver à une conclusion qui les réunit.

Cette activité, donc, permet aux jeunes de mûrir.  Et puis elle ne se termine pas après cinq jours. On a gardé le contact et, la disponibilité de tous pour un possible séjour dans leurs pays respectifs m’a laissé étonné ! C’est bien de savoir que si on va se promener dans un de ces pays il y aura quelqu’un qui t’accueillira e qui te donnera sa disponibilité.

Je pense qu’à partir d’une expérience comme la mienne qui a suivi celles précédentes d’autres collègues, on pourrait proposer en Vallée d’Aoste aussi l’organisation d’un Parlement de la Jeunesse. Selon moi, elle permettrait à un plus grand nombre de jeunes valdotains d’entrer en contact avec d’autres étudiants francophones et bénéficier des bienfaits que la confrontation avec d’autres cultures pourrait apporter. En outre, la possibilité d’organiser des activités avec des jeunes étrangers francophones pourrait offrir aux jeunes Valdôtains qui ont  la chanche d’étudier cette langue depuis leur enfance de la pratiquer dans un contexte morivant et les pousser à chercher à beneficier de toutes les initiatives qui leur sont offertes.

Dans ce sens, l’Université pourrait jouer un rôle fondamental puisque elle possède des ressources adaptées à l’activité en question et ses strucutres pourraient donner une aide importante pour l’organisation de l’initiative.

De plus, tous ses étudiants pourraient s’activer dans l’organisation des activités en dehors du travail universitaire. Une association d’étudiants a été  récemment constituée,  dans le but de créer des initiatives culturelles, sportives, artistiques et ludiques pour  les jeunes universitaires. Cette organisation pourrait jouer un rôle important pour l’accueil des étrangers.

Je rêve les yeux ouverts mais j’ai constaté que les institutions de la Belgique ont toutes apprécié  notre région et on m’a  souvent posé la question : « Mais pourquoi vous n’avez pas de parlement chez vous ? » . La création d’un parlement ou bien d’un « conseil pour la francophonie des jeunes » que je considère plus adapté à notre réalité parce qu’il suit le modèle de notre conseil régional (et pourquoi pas sa structure) serait une initiative positive et bénéfique pour notre région.